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Je crains mais j'assume.

« Il ne faut jamais s'attaquer à ceux qu'on n'est pas sûr d'achever. »

23 Juin 2013 , Rédigé par Cadavre exquis Publié dans #crainte révoltée

On dira ce qu'on veut, c'est particulièrement douloureux de voir qu'un certain rêve français, nauséabond à souhait pourrait prendre l'apparat bleu marine. Ou plutôt bleu, blanc, merde mais ça ferait du tort à Michel. 

Reprendre en titre les mots de Maurice Barrès, qui bien que viscéralement nationaliste, avait au moins le mérite d'être plus brillant que les idiots notoires qui polluent nos ondes, papiers et surtout écrans. Il est en outre de toute première importance d'attaquer au coeur l'idée, plus que les hommes qui la répètent, la diluent et la propagent un peu partout, dans nos salons, à table, jusqu'à l'inévitable dégueuli lui demeurant consécutif.

hymne-national-francais.jpg

Deuxième partie de France le Fneu? Premier même, parait-il. C'est même un petit coin du sud ouest de la France qui devrait trancher pour tout le monde, dès ce soir. Plus de front républicain, plus d'entraves, l'idée se répand comme la peste. Elle s'infiltre partout, dès qu'elle peut ; un scandale politique, financier, sexuel ; une affaire, même pour la bouffe, une manifestation, pour tout et surtout pour rien. Ils ont repris le drapeau, Jeanne d'Arc, et quelques autres symboles, sans plus de cohérence que d'être simplement à même de pouvoir monter les uns contre les autres. Les uns, ce sont eux, les riches, les pauvres, les misérables, les hommes, les femmes, les petits, les grands, les blancs, les noirs. Les autres, ce sont les autres. Tout le monde et personne, le bouc-émissaire, le coupable idéal. Dans les années 30 et 40, c'étaient les juifs, les youtres comme disait l'ignoble Céline dans ses pamphlets. Aujourd'hui, la différence ne se fait plus sur la distinction "raciale", ou même sociale mais sur la dimension culturelle. La carte d'identité française serait incompatible avec l'Islam, ou une certaine idée de l'Islam. La peur d'être envahi. L'idée a fait du chemin mais ce sont toujours les mêmes mécanismes.

Plus personne ne devrait croire en cette idée, s'il se souvenait de l'histoire et du mal qu'elle a fait. L'histoire bégaierait-elle? Georges SANTAYANA, l'américain mais surtout le cosmopolite disait déjà que "ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre". Nous étions avant la seconde guerre mondiale. Qu'est-ce qu'il faut en penser?

J'aimerais pouvoir me promener dans la rue comme les Brésiliens en ce moment, avec le drapeau de mon pays comme étendard en lieu et place de ceux des partis, proscrits là-bas. L'idée d'un sentiment national ou patriotique ne devrait jamais être assimilé à la haine des autres. Il est clairement anormal que ce soit le cas aujourd'hui, en France.

Alors à chaque idée, une contre-idée, il existe en ce sens divers moyens d'enrailler à jamais ce désespoir entretenu par du factice, tous ces chiffons rouges qui sont agités sous nos yeux, comme par désenchantement. Le désespoir appelle l'espoir, mais pas n'importe lequel. Il est bien certain que nul homme rationnel ou simplement intelligent, ne peut attendre l'espoir d'une telle foutue arnaque, d'un hold-up de la raison.

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